Assassini t.1 Lame damnée de Grimwood

Ce premier tome a un énorme potentiel mais il donne parfois l’impression d’être juste le premier jet du texte quasiment non retravaillé.

Je m’explique.

Nous sommes à Venise alors qu’elle est à l’apogée de sa puissance marchande et militaire à la Renaissance. Des intrigues politiques et des jeux de pouvoir se nouent et se dénouent sous nos yeux pendant que le peuple vit dans les ruelles fétides de la Serenissima. L’atmosphère glauque à souhait est captivante. L’esthétique gothique que Grimwood a cherché est rendu presque à la perfection car tout est dans l’a peu près. Cet arrière goût d’inachevé plombe le récit qui ne peut se déployer correctement.  couv24163895

Certaines scènes auraient pu être génial. (je spoile si je veux) La rencontre de Giuletta et de Tycho ( le vampire) rappelle les nouvelles horrifiques de la fin du XIXe siècle mais la mayonnaise ne prend pas. Le lecteur est frustré car rien n’est développé, tout est coupé dans l’élan. Alors que nous aurions pu avoir une des plus belles scènes d’amour de la littérature de l’imaginaire, nous nous retrouvons avec un brouillon tout juste ébauché.

Le problème vient aussi des personnages qui semblent planté grossièrement juste pour le décor (j’ai toujours l’espoir qu’il s’étoffe dans le tome 2).

Cette idée des loups-garous contre les vampires commencent à dater mais elle fonctionne ici. Cependant, l’embrouille politique où les deux factions rivales sont emmêlées est vraiment proche de l’absurdité tant la trame narrative se brouille parfois laissant le lecteur assez perplexe ( avec l’impression tenace d’avoir ratée deux ou trois trains).

L’écriture quand à elle est correcte. Rien de très révolutionnaire.

Je lirai le tome 2 mais j’en attendrais moins ( ce qui est bien dommage).

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