Je sais, ce bouquin est absolument partout en ce moment sur la blogosphère. Tout le monde le lit, tout le monde va de son petit avis, tout le monde fait de jolies photos dans la nature pour illustrer le rapport entre la magie et les plantes qui existe dans ce livre, tout le monde fait le rapprochement avec Harry Potter et va de son petit commentaire parfois assassin sur certaines ressemblances…
Effectivement, on sent l’influence de J.K Rowling dans certains détails et c’est normal. Harry Potter est un mastodonte en passe de devenir un classique si ce n’est pas déjà fait. Toute une génération, la mienne, a baigné dans son univers en grandissant chaque année au même rythme que Harry. Alors oui il y a des références (ce que Genette nomme la métatextualité) et elle procure un petit plaisir supplémentaire à la lecture de ce livre jeunesse très rafraîchissant. Pour ma part, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup plus de références directes à l’univers Ghibli qu’à celui du sorcier à lunette mais cela doit dépendre des sensibilités du lecteur.
J’ai adoré qu’un héros de fantasy soit enfin noir. Je n’en peux plus de cette fantasy stéréotypée où on ne se pose même plus la question de la diversité tant le rôle du blanc est indiscutablement admis comme celui du héros et où la question du genre reste encore bien traditionnelle pour ne pas dire traditionaliste.
Et puis, ce livre est un enchantement du début à la fin! Audrey Alwett fait vibrer son univers avec des trouvailles originales à chaque page ou presque! Chaque personnage est amusant, attachant et intéressant à suivre. Il n’y a aucun temps mort. Entre la poésie de l’écriture et le rythme narratif maîtrise, le lecteur se retrouve à tourner les pages frénétiquement pour connaître le fin mot de l’histoire. Il y a quelques facilités scénaristiques mais elles ne sont pas dérangeantes tant l’univers créé est rafraîchissant (je le redis).
J’attends la suite avec impatience! Et comme vous pouvez le constater, j’ai refusé de céder au diktat ambiant de la photo dans les fleurs….
Mon coup de cœur de ce début de l’été!
Le boudoir qui boude 