Magie Secrète fait parti de ces livres frustrants qui sous prétexte d’être destiné à un public jeunesse sont écrit dans une langue simplette et déplorable, sans aucun souci d’une quelconque esthétique stylistique. Outre de véhiculer l’image d’un public d’idiot, ce non-style plombe sérieusement le récit qui est pourtant prometteur et somme toute d’une originalité bien pensée.
N’ayez pas en tête, en ouvrant cet ouvrage, que vous allez lire un récit d’aventure totalement déchaîné car cette partie du récit est assez ratée. En effet, cette enquête policière se tortille souvent dans des nœuds alambiqués exhumant quelques deus ex machina ici et là. Néanmoins, elle reste plaisante. Le couple principal: le détective mage Beauregard et Jeanne, la fée amnésique sont des caricatures sorti tout droit d’un manuel de construction de personnages clef en main MAIS ils sont bien écrit. Force est d’admettre que ce couple atypique et stéréotypé fonctionne très bien et entraîne naturellement le lecteur dans leurs aventures à l’intérieur de la véritable héroïne de cette histoire: Sequana. Ce Paris sous LSD est l’intérêt majeur du roman où Hervé Jubert déploie toute sa verve et son imagination débordante pour recréer une ville flamboyante dans une ambiance fin de siècle où humains et créatures magiques se croisent.
Cette écriture foisonnante fait de cette ville un mythe et plus encore les personnages qui l’habitent. Ainsi, vus croiserez Gérard de Nerval amoureux des fées, Hoffman en baron d’Haussman, ou bien encore Gustave Doré et Théophile Gautier. La richesse de cet univers virtuel est une invitation au rêve et au dépaysement. Cette Sequana/Paris ressemble aux paradis artificiels abondamment décrits par les écrivains du XIXe siècle.
Le seul point faible (oui le reste n’est que critiques constructives) est la surabondance des notes de bas de pages qui gâche parfois le plaisir de lecture en la rendant malaisé par un trop d’informations annexes. Elle agaçe aussi par ce quasi perpétuel saut des yeux de la ligne au bas de la page. Cependant, certaines pauses sont subtilement maîtrisées car elle coupe le récit et crée un effet d’attente et de surprise sur le récit qui redémarre dès la énième note lue.
En bref, bien que j’ai pu lire de nombreuses critiques négatives et que j’ai moi même émis des réserves, j’ai apprécié ma lecture et lirai la suite avec plaisir.
J’ai abandonné ce roman ! Je trouvais tous les chapitres décousus. J’ai juste aimé les ressemblances avec le PAris de Haussmann
on va dire que c’est pas son meilleur roman.