Suite et fin du diptyque de Connie Willis, une chose est sûre, bien que ce second tome m’ait globalement enchanté je reste gênée par les longueurs qui parsèment la première moitié du roman. Les personnages semblent tourner en rond, répéter toujours les mêmes questions, refaire constamment les mêmes gestes. Effectivement, cela apporte ce sentiment d’une intrigue bouclée sans « fin heureuse » possible mais aussi de l’ennui. La narration souffre dans sa structure d’un dosage assez foireux.
De plus, nous sommes censés suivre des historiens. J’ai surtout eu l’impression de traîner une bande d’amateur qui découvrait le Blitz en même temps que le lecteur. Cependant, je me suis attachée à eux. Connie Willis a réussi à construire des personnage de papier qui sortent de la page créant un lien empathique. Mention spéciale pour les hodbins qui sont vraiment géniaux dans le genre « gamin des rues » qui auraient pu être de gros clichés sans le talent de l’auteure.
C’est dû aussi à l’écriture très plaisante qui reste fluide malgré les longueurs sans jamais tomber dans la lourdeur.
Au final, j’aurais appris tellement de choses sur la Grande-Bretagne, pendant la seconde guerre mondiale, que je ne regrette absolument pas ma lecture. Bien que j’aurais aimé qu’elle dure moins longtemps. L’indigestion, parfois, n’était pas loin.