Les Faucheurs sont les anges de Bell

Avant toute chose, j’aimerais que quelqu’un m’explique la corrélation entre le titre et le texte. Je suis perplexe.

J’aimerais aussi revenir sur l’éloge de Bragelonne qui place ce livre sur le même pied d’égalité avec le chef d’oeuvre de McCarthy. Après avoir lu ce bouquin, je voudrais présenter toute mes condoléances à l’auteur de La Route pour cette comparaison désastreuse. Là où l’écriture se dénude à l’extrême par la sobriété du vocabulaire et la syntaxe coupée au couteau atteignant une grâce poétique est opposée une langue vulgaire et beauf au vocabulaire d’une pauvreté affligeante utilisée par une jeune fille de quinze ans ( mince, blonde et yeux bleus naturellement). couv30924310

L’intrigue pourrait être intéressante. Cette jeune fille erre dans tous les Etats Unis dévastés tout en évitant des hordes de zombies et un humain qui voudrait sa mort. Dans sa fuite, elle fait la rencontre de Maury qui étant limité mentalement se verra attribuer le doux sobriquet de « l’idiot »; se faisant constamment humiliée par cette fille sans aucune manière. Suis-je la seule à avoir été gênée par cet aspect de l’histoire? Non content, de nous abreuver de bondieuseries puritaines où l’homme, enfant de Caïn ( oui,pour Bell nous ne pouvons prétendre à un ancêtre comme Abel) s’enfonce dans sa fange qu’il s’est creusé lui-même car fondamentalement décadant, l’auteur nous assène des propos somme toute assez puant sur le handicap mental.

Dans ce monde, le cannibalisme n’est pas un problème. Temple (l’héroïne) se voit proposer de la viande humaine provenant d’un zombi. La seule pensée éthique qui lui vient à l’esprit est: je vais tomber malade. Oui, elle s’en tape de bouffer un semblable, elle a juste peur de chopper la tourista. Merveilleuse philosophie! Quelle profondeur!

En ce qui concerne le casting entre une héroïne totalement cruche et des personnages masculins caricaturaux et pervers et des femmes au caractère angélique, nous sommes servis niveau cliché. Les dialogues complètement convenus ne parviennent pas à convaincre.

Certaines scènes sont d’une violence démesurée, sans aucune subtilité. Du gore pour du gore. Où est l’intérêt?

C’est une grosse déception car le premier chapitre vaut le détour et augurait un excellent récit. Dommage.

challenge littérature de l’imaginaire: 56/60

ps: un torchon quoi ( ma mauvaise foi a parlé)

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