Premier roman de ce grand auteur américain, celui-ci nous livre, de manière romancé, son enfance dans les quartiers de pauvre de New York; Le Harlem irlandais et le Lower East Side; dans le tourbillon des années de la grande guerre annonçant les années rugissantes. Coincé entre une mère juive volubile et surprotectrice et un père comptant le moindre de ses sous, Ira tente de s’américaniser en vivant dans son Amérique fantasmée.
Ce livre raconte ses tribulations d’enfant, ses découvertes adolescentes et décrit une grosse pomme en proie avec les contradictions et les aspirations de son époque.
Porté par un style singulier, mélange de yiddish ( un glossaire est présent en fin de volume) et d’un américain à la syntaxe nerveuse, cette épopée est une véritable réussite. De plus, elle met l’accent sur une partie de l’Histoire assez ignorée. Et pour terminer, elle s’octroie même le caprice de poser la problématique du racisme et de l’antisémitisme à travers l’optique du communautarisme par la question intemporelle du vivre ensemble par delà nos différences.