Johannes Cabal le Nécromancien de Jonathan L. Howard

Le résumé très alléchant nous promet les aventures farfelues et rocambolesques de Johannes Cabal, nécromancien de son état, qui a vendu son âme au Diable et veut à tout prix la récupérer. Pour cela, il fait un pari satanique avec Belzébuth: récupérer 100 âmes pour l’Enfer en un an. Pour ce faire, La bête aux sabots fourchus lui fournira une fête foraine démoniaque prête à l’emploi. Johannes-Cabal-le-necromancien

L’ambiance du livre est sombre, gothique et absurde à souhait. La fête foraine ne fonctionne que la nuit à la lueur des bougies et des ampoules grésillantes. De multiples créatures des ténèbres sont les employés de Johannes. Cette atmosphère très fin de siècle est assez bien menée mais souffre d’une traduction qui rends le style péremptoire, pompeux et à la limite de l’indigeste. Certaines tournures syntaxiques très lourde ralentisse le récit jusqu’à parfois lui donner des allures de planteur de choux.

Pourtant, il n’y a aucun temps mort dans cette course effrénée à la recherche d’âmes à damnées. Tout est fluide, lissé à la perfection donnant à voir un tableau grossier où les détails manquent. J’ai été extrêmement gênée par l’absence de profondeur de ce texte que l’auteur voudrait cacher par l’emploi abusif de vannes et autres réparties qui se voudraient à mourir de rire. Pourtant, ce style où tout est décrit avec humour est plaisant. Il apporte une légèreté au récit en atténuant la chape de plomb que fait peser le sujet du roman.

J’ai eu une impression de facilité, déjà vu. Certaines réparties littéraires sont néanmoins agréable et laisse entendre que l’auteur connait son sujet et a une vaste culture de l’imaginaire. Mais la vanne pour la vanne a fini par me lasser. J’ai trouvé le traitement du sujet beaucoup trop superficiel pourtant il est certain que ce livre est travaillé, maîtrisé. Il lui manque un petit quelque chose qui l’aurait fait sortir du lot comme le laissait présager le résumé.

En bref, un livre sympa et  facile à lire. Moyen.

Challenge littérature de l’imaginaire: 23/48

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